Pourquoi tout le monde devrait avoir un coach professionnel

Avoir un coach n’est pas réservé à une élite de managers ou de chefs d’entreprise. Un bon professionnel sait s’adapter financièrement à ses clients.

Vous rencontrez des difficultés dans votre carrière ? Souhaitez progresser ou simplement demander une augmentation ? Et si vous preniez un coach ?

Qui n’a pas été confronté au cours de sa carrière à ce moment précis où il ne savait plus très bien comment s’y prendre. Pour progresser, faire évoluer sa relation avec un supérieur, peut-être même aménager son temps de travail, changer de voie, ou carrément devenir entrepreneur ? Et si vous trouviez les réponses qui vous font gagner du temps, à l’aide d’un coach professionnel ? Contrairement aux idées reçues, un coach n’est pas réservé aux patrons du CAC 40 et ne coûte pas un an de salaire. Valérie Pascal, executive coach et superviseure, également fondatrice du cabinet Passages & Co, explique pourquoi tout le monde devrait prendre un coach.

D’abord, il existe deux types de coaching. Celui initié par un particulier, payé de sa poche, qui pourrait rencontrer une difficulté/remise en question durant sa carrière professionnelle. Les objectifs sont alors individuels : changer de carrière, progresser, demander une augmentation… Et l’autre, initié par l’employeur, qui décide de le prendre en charge pour l’un de ses employés, voire une équipe entière. Dans ces cas-là, l’objectif est souvent lié à l’entreprise (faire progresser les ventes, insuffler une meilleure cohésion d’équipe…). Certains grands groupes ont même des coachs en interne.

À quoi sert un coach ?

«Un coaching sert à atteindre des objectifs que l’on n’arrive pas à atteindre seul, pour lesquels il vaut mieux être accompagné pour bénéficier d’un retour et d’un regard extérieur à sa situation. Certaines personnes ont des représentations en tête qui les freinent ou les bloquent, le coach propose alors des options d’action pour faire évoluer la situation», détaille la spécialiste.

À qui ça s’adresse ?

Majoritairement, les entreprises réservent le coaching aux top managers, ou aux gens en devenir. Certaines ne font pas ce choix-là et choisissent des salariés à potentiel. «En fait, cela s’adresse à tout le monde, toute personne qui rencontre une difficulté dans sa carrière, révèle Valérie Pascal. J’ai des clients très jeunes, qui commencent à peine leur vie professionnelle et d’autres, au contraire, proches de la retraite.»

Combien ça me coûte ?

Quand elle est prise en charge par l’employeur, la prestation reste chère. «C’est différent pour les particuliers, qui n’ont pas le même budget. La cote est parfois un peu mal taillée entre la réalité du montant qu’un particulier peut dépenser et le temps de travail passé sur le dossier. Disons qu’en moyenne, une séance, à Paris, coûte entre 80 € et 100 €», précise la coach. À noter que les prix ne sont pas les mêmes que dans le reste de la France, l’immobilier et les loyers étant plus chers à Paris.

Si le coach est en train de se former, ses séances sont souvent gratuites. C’est intéressant financièrement mais il n’a pas encore forcément acquis toutes les compétences. «Je ne recommanderais pas ce choix. Puisque ce dernier n’a pas fini sa formation, il peut exister une forme de tâtonnement, qui peut être moins efficace, tempère-t-elle. Dans ces cas-là, demandez à connaître son passé professionnel, qui aurait pu lui donner des compétences proche de cette activité.» En réalité, un «bon» coach proposera un tarif qui correspond aux ressources de la personne coachée, et le coaching ne démarrera pas avant que les deux parties se soient mises d’accord sur un tarif qui leur convienne à toutes les deux.

Comment reconnaître un bon coach ?

Valérie Pascal est claire : «Ma première recommandation serait de s’appuyer sur des associations professionnelles qui accréditent des coachs, comme SF Coach, ICF France et EMCC France, qui publient leur liste de coachs. Si l’on vous recommande un coach, et qu’il est bien accrédité, il y a de grandes chances que ce soit quelqu’un de sérieux puisque soumis à une charte.» Chacune de ces trois importantes associations a en effet établi un code de déontologie, ou charte, pour «labelliser» les vrais professionnels et contrer la «problématique de l’emprise et des gourous». Attention, tous les coachs ne sont pas accrédités, mais seulement membres.

Comme un psy, un coach se choisit : il y a ceux avec qui «ça colle», et ceux qui ne vous conviendront pas. Parfois, il faut en tester deux ou trois avant de trouver la bonne personne. La première rencontre doit être un moment où vous le faites parler de lui, autant que vous parlez de vous. Glanez le maximum d’informations. Posez-lui des questions sur son expérience pour savoir s’il est plutôt en début ou en fin de carrière. Soyez attentif aussi à l’endroit où vous vous rencontrez, «à son domicile, dans un bar d’hôtel, avec du passage, ou dans un bureau propice à l’anonymat». Enfin, étudiez son comportement durant vos premiers échanges, «s’il est plutôt à l’écoute dans un premier temps, c’est bon signe. Il faut que vous sentiez qu’il ne fait pas de la vente forcée». Et s’il pose un diagnostic au bout de cinq minutes, du genre «vous êtes empathique ou fonceuse qui écrase tout sur son passage», fuyez !

«Il est important que la personne suivie sache bien ce qu’elle veut. Il faut faire la différence entre une thérapie et un coaching professionnel. Méfiez-vous aussi de la thérapie sauvage, si l’on vous pose des questions sur votre petite enfance, c’est bizarre», prévient l’entrepreneure. Encore une fois, un «bon» coach vous écoutera pendant la première séance, reviendra vers vous pour vous proposer un coaching sur un nombre précis de séances, en fonction de votre problématique. Un diagnostic sur lequel il s’engage envers vous, comme dans un contrat de confiance. Si le coaching déborde et dure plus longtemps que prévu, il devrait, s’il est déontologique, respecter votre accord initial et ne pas vous faire payer les séances supplémentaires. Bon à savoir et toujours rassurant avant de se lancer !

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